»Nous étions les hommes » de Gilles Legardinier

Titre VF : Nous étions les hommes
Auteur : Gilles Legardinier
Editions Pocket, 2014 (éditions Fleuve Noir, 2011 )
Genre : Thriller

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 » Ce n’est pas une pandémie. Rien d’extérieur ne nous attaque. Aucune médecine ne nous apprend à soigner ça. L’ennemie est en nous. Il détruit l’esprit sans tuer le corps. C’est très particulier. Il y a peut-être quelque part, dans nos gènes ou ailleurs, quelque chose qui dit que notre tour de manège est bientôt terminé.  »

Résumé :
 » Dans un grand hôpital d’Edimbourg, le docteur Scott Kinross et la généticienne Jenny Cooper travaillent sur la maladie d’Alzheimer. Alors que le mal progresse à un rythme inquiétant, frappant des sujets toujours plus nombreux, toujours plus jeunes, les conclusions sont effrayantes : si ce fléau l’emporte, tout ce qui fait de nous des êtres humains disparaîtra. Dans un monde où les intérêts financiers règnent en despotes, c’est le début d’une guerre silencieuse dont Kinross et Cooper ne sont pas les seuls à entrevoir les enjeux. Face au plus grand danger que notre espèce ait connu, l’ultime course contre la montre a commencé…  »

Mon avis :
L’histoire n’est pas un banal thriller relatant un mal à éradiquer, mais c’est justement un mal impossible à faire disparaître qui est le fil rouge de l’intrigue. Le docteur Kinross et le professeur Cooper tentent que les malades et leurs familles ne souffrent pas, sans pouvoir les guérir. C’est ce qui va rendre les centres scientifiques et les grands groupes financiers, envieux, car les deux acolytes vont bientôt trouver une solution afin que de détecter les affres de la maladie et son évolution. Gilles Legardiner n’invente pas des théories incompréhensibles et irréalistes, car nous savons tous que rien ne guérie ni n’enraye la maladie d’Alzheimer. Non, l’auteur cherche juste à comprendre comment avec nos moyens nous pouvons rendre ce fléaux plus accessible à la recherche et à la compréhension des scientifiques. Mais outre ce projet technique, c’est bien plus l’entourage et la vision de cette maladie que l’auteur va changer en son lecteur. C’est bien plus la dignité des malades que nous promet les théories de l’auteur. Si seulement cela pouvait interférer dans la réalité, le penser nous fait peut-être plus accepter ce triste sort.

Les personnages sont profondément humains et touchants, on pourrait croire de scientifiques et d’analystes, que les chiffres les accaparent et que leurs patients ne sont que des courbes et statistiques mais c’est bien l’humanité et la sensibilité qui les guident. C’est ce qui fait de ce thriller, de l’explication et des actions tentées afin de comprendre plus en détail la maladie, une intrigue à la portée du lecteur, qui ne se voit pas noyé sous des théories alambiquées. L’appropriation de ce mal, que nous côtoyons tous, se fait en douceur par des explications et des expérimentations adaptées à chaque patient. L’humanité est bien plus au centre de l’histoire que nous le croyons, et même si l’esprit quitte le corps, le malade est un don pour le savoir et pour le futur.

Le style de l’auteur, est différent de ses comédies, il s’adapte aux codes du genre du thriller, mais garde tout de même une part d’humour qui est un délice dans ce récit sombre et nostalgique. Ces traits d’humour donnent un aspect plus léger, mais également beaucoup plus naturel à l’intrigue. Le sujet principal est la maladie, certes, mais cela n’empêche nullement ces traits d’esprits, qui apportent au lecteur un joli sourire sur les lèvres, au milieu du drame qui se joue.

En conclusion,  »un thriller humaniste » comme le note le magazine Dandy, c’est exactement ce qu’à accompli Gilles Legardinier, nous donner des sueurs froides en comprenant que parfois, même la science ne peut rien contre la maladie. Mais loin d’être seulement sombre, ce récit nous donne une belle leçon d’humanité !

7 réflexions sur “ »Nous étions les hommes » de Gilles Legardinier

    • Il le faut =) Vraiment un très bon thriller, même si j’ai beaucoup aimé ses comédies, j’avoue que ce thriller m’a retournée parce que ce qu’il décrit pourrait très bien arriver…

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