»Les choses humaines » de Karine Tuil – Prix Goncourt des Lycéens 2019, Prix Interallié 2019

Titre VF : Les choses humaines

Autrice : Karine Tuil

Editions Gallimard, 2019.

Genre : Littérature contemporaine, Rentrée Littéraire 2019, Roman 2019

Prix Goncourt des Lycéens 2019, Prix Interallié 2019.

 » Comment basculait-on ? Ce qui s’exprimait dans les salles d’un tribunal, c’était le récit d’existences saccagées, c’était la violence, les blessures d’humiliation, la honte d’être à la mauvaise place…  »

Résumé :

 » Les Farel forment un couple de pouvoir. Jean est un célèbre journaliste politique français ; son épouse Claire est connue pour ses engagements féministes. Ensemble, ils ont un fils, étudiant dans une prestigieuse université américaine. Tout semble leur réussir. Mais une accusation de viol va faire vaciller cette parfaite construction sociale.

Le sexe et la tentation du saccage, le sexe et son impulsion sauvage sont au cœur de ce roman puissant dans lequel Karine Tuil interroge le monde contemporain, démonte la mécanique impitoyable de la machine judiciaire et nous confronte à nos propres peurs. Car qui est à l’abri de se retrouver un jour pris dans cet engrenage ?  »

Chronique :

Couronné par le prix Renaudot des lycéens et le Prix Interallié en 2019, Les choses humaines a fait parler de lui par son sujet d’actualité brûlante.

Alexandre, le fils d’un éminent journaliste et présentateur TV et d’une brillante essayiste féministe, est brusquement accusé de viol par la fille du nouveau compagnon de sa mère. Nous suivons le déroulé du procès et des faits qui ont conduit à cette nuit. Nous n’aurons pas toutes les réponses mais là n’est pas le plus important. Ce qui est remarquable, et c’est bien là l’un des seuls points positifs de ce roman, se sont les conséquences et le comportement des personnages que l’autrice dépeint de façon fort réaliste, avec un goût doux amère à l’image de nos caractères humains.

Malgré cela, le roman souffre de longueurs et aurait été bien plus fort si l’on c’était concentré sur le procès plutôt que sur les digressions et atermoiements sans fin du paternel de l’accusé. L’autrice passe un temps infini et peu franchement utile, à décrire avec trop de minutie la vie des protagonistes avant l’affaire. Alors que le lieu du procès est froid et donne l’image d’une mascarade où l’on ne sait pas véritablement tirer le faux du vrai, resserrer l’intrigue sur ce point aurait touché plus vivement les lecteurs. En voulant aller au plus profond des fameuses choses humaines, de ces sentiments qui font la complexité de nos vies, elle nous perd dans des ficelles trop simples.

Si l’on sent que l’autrice n’en n’est pas à son coup d’essai et que sa plume est affûtée, il y eu des romans qui auraient mérité plus de presse que celui-ci lors de la rentrée littéraire de 2019… ( La chaleur de Victor Jestin ) Une belle mise en lumière du sujet, qui ouvrira le débat mais une forme qui ne lui rend pas suffisamment  justice.

6 réflexions sur “ »Les choses humaines » de Karine Tuil – Prix Goncourt des Lycéens 2019, Prix Interallié 2019

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    • Je suis dans ce cas là également, je trouve que la partie du procès est très réaliste, voire froide et c’est bien joué ! Mais vraiment toute cette première partie que c’est long !

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