»Modèle vivant » de Joann Sfar – Rentrée Littéraire 2018

Titre VF : Modèle Vivant

Auteur : Joann Sfar

Editions Albin Michel, 2018.

Genre : Littérature contemporaine

 » J’ai écrit toutes ces pages partagé entre la crainte qu’un livre sur le dessin n’intéresse personne et la certitude que c’est un travail sur des questions universelles. A chaque ligne, la question de la violence, du nu et de la délicatesse est posée. Je n’écrirai jamais de manuel de dessin, ça n’aurait aucun sens. Mais j’ai besoin de parler pour le dessin, parce que personne n’y comprend rien, moi le premier.  »

Résumé :

 » C’est l’histoire d’un professeur de dessin qui s’appelle Joann Sfar. La direction des Beaux-Arts le réveille aux aurores afin de régler le problème du harcèlement sexuel à l’école. Rien que ça ?

C’est l’histoire d’une époque qui ne veut plus qu’on la représente. Les modèles se révoltent, vous arrachent les pinceaux des mains et vous disent : je vais le faire moi-même, mon portrait.

Féroce et pertinent : tout l’art de Joann Sfar.  »

Chronique :

Modèle Vivant est LE roman de Joann Sfar sur l’actualité !

Cela devient une habitude de le retrouver à chaque Rentrée Littéraire depuis 3 ans désormais, c’est comme retrouver un ami…

Lorsque la ministre de la culture, Françoise Nyssen, réunie certains élèves et professeurs des Beaux-Arts, autour de la question des inégalités de genre, l’auteur en fait le point de départ de son roman. L’art est-il imperméable à ces questions ou doit-on faire encore plus attention à ces thèmes lorsqu’on est artiste ? Joann Sfar nous plonge dans ses réflexions émaillées de son quotidien où chaque jour se posent ses interrogations sur l’égalité hommes / femmes.

Un récit à la Joann Sfar où se mêlent son humour et son regard sur la société contemporaine. Il interroge ses propres expériences du quotidien en rapport avec les débats sur les inégalités, il questionne l’utilité de l’art au sein de notre nouveau mode de vie en constante évolution. L’art au service de la retranscription de la vie ne se fait plus de la même façon. Comment peut-on peindre le réel si l’on nous met tant de contraintes qu’il n’est plus possible de le reconnaître ?

Il met beaucoup de lui dans ces lignes et c’est ce qui fait le charme de ses romans. Il décrypte sa vision des choses en rapport avec son existence et cela nous donne un portrait plus que vivant d’un homme qui tente de comprendre la société dans laquelle il vit.

15 réflexions sur “ »Modèle vivant » de Joann Sfar – Rentrée Littéraire 2018

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  3. Oh non! J’allais commencer ma chronique sur « Modèle vivant », premier contact littéraire avec ce touche à tout de talent! Et, puis j’aime beaucoup son sourire… Tout à fait d’accord ! Il faut accepter de se laisser balader au fil de ses réflexions et c’est touchant, marrant et interrogateur! Merci

    • Ah c’est vrai qu’il a un sourire engageant, on a envie de lui parler =) C’est ce que j’aime dans ses romans, me laisser embarquer par ses pensées, son quotidien, son humour et son regard sur la société actuelle face à son travail d’artiste. Merci à toi d’être venu par ici =)

  4. Je ne comprends pas ce genre de chronique de livres. Je vais etre directe mais on dirait que tu fais comme ces journalistes qui recopient le dossier de presse quand ils ont la flemme de lire le livre. Parce que si c’est pour nous dire des généralités, quel intérêt ?

    • Merci de la franchise de ton commentaire. Je vais t’expliquer ma façon de rédiger mes avis. Il y a 6 ans lorsque j’ai ouvert le blog, je chroniquais un livre de la façon  »j’ai aimé pour telles et telles raisons » ou  »je n’ai pas aimé ». Désormais je préfère aller vers des généralités et un ressenti globale pour ne pas en dire trop, mais pour que le lecteur sache le sujet du livre et ce qu’il peut y trouver de manière général. Le rapprochement avec les journalistes est d’ailleurs pour moi un compliment parce que c’est là que je veux emmener mon blog. Mais je te rassure, je lis les livres que je chronique. J’espère t’avoir éclairé sur ma manière de fonctionner.

      • Bonjour et merci pour ta réponse.

        Je comprends donc ta façon de faire « d’aller vers des généralités » mais je n’en vois pas l’intérêt. Je pense même que pour quelqu’un qui cherche du travail en librairie cela fait plutôt repoussoir car ce qu’on attend d’un libraire justement (ou d’un journaliste) c’est une singularité, une personnalité et non pas un vague discours consensuel. Mais c’est juste mon avis et je peux comprendre qu’on n’y adhère pas.

        Quand je parlais des journalistes, je parlais de ceux qui parfois ne lisent pas vraiment le livre et se contentent juste de recopier le dossier de presse.

        A part ça je n’ai pas aimé ce livre. Un long monologue d’un prof des beaux arts imbu et condescendant qui finalement ne dit rien de plus que ce qui a déjà été dit sur la question. Tout ça enrobé par un discours sur l’art et la censure vraiment fumeux (il semblerait qu’il s’agit plutôt d’une personne qui change d’avis plutôt qu’une histoire de censure).
        J’en ferais bien une critique sur Babelio à l’occasion mais ce livre mais laisse aussi assez indifférente. Il ne donne pas envie de débattre. C’est dommage car c’est un sujet qui me passionnait.

        Bonne continuation topobiblioteca.

      • Merci de ta franchise et donner ton opinion. Mon blog est fait pour ça : échanger.
        Je suis libraire depuis 3 ans et heureusement que nous n’exerçons pas tous de la même façon. Sinon là encore quel intérêt ?

        Pour ma part, j’aime beaucoup ce qu’il fait autant dans ses dessins, que ses films ou son écriture. Je comprend tout à fait qu’on puisse ne pas aimer, il à une façon bien à lui de construire ses récits.

        Bonne continuation à toi également.

      • En fait j’aime bien certaines de ses BD. Mais là, ne pas prendre en compte la parole des femmes aux Beaux Arts (surtout que certaines ont déposées des mains courantes d’après ce que j’ai pu en lire dans la presse à l’époque) je ne me l’explique pas.

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