»Le complexe de Shéhérazade » de Joann Sfar

Titre VF : Le complexe de Shéhérazade

Auteur : Joann Sfar avec Adèle Van Reeth

Editions de L’Observatoire, 2018.

Genre : Essai

 » Un personnage n’est pas un être humain, c’est une action. C’est la petite note de musique qui va qui va t’aider à régler un problème dont tu n’avais peut-être même pas conscience.  »

Résumé :

 » « La littérature est un espace commun qui nous protège contre la folie. »

Bande dessinée et séries télévisées. Romans-fleuves et jeux de rôle. Obélix et Sherlock Holmes. Lovecraft et Romain Gary.

Pour Joann Sfar, le plaisir de lire et de raconter une histoire ne tolère aucune forme de classification ou de hiérarchie entre les arts.

Dans une promenade ludique qui rend ses lettres de noblesse à la culture populaire et célèbre le pouvoir subversif des livres, il donne pour la première fois les clés de son rapport à la création. Quelle différence entre écrire et dessiner ? Comment inventer sans se répéter ? La distinction entre lecteur et auteur a-t-elle un sens ? Telles sont les questions auxquelles l’écrivain aux multiples talents tente de répondre dans ces réflexions personnelles et joyeuses.

Si, dans l’univers de Joann Sfar, les super-héros côtoient (et tutoient) Platon, c’est parce qu’une seule voix ne suffit pas : la littérature est une affaire collective, un banquet festif auquel nous sommes tous conviés.

Titulaire d’une maîtrise de philosophie, dessinateur, scénariste de bande dessinée, romancier, scénariste et réalisateur, Joann Sfar est notamment l’auteur du best-seller Le Chat du rabbin et du roman Comment tu parles de ton père. Il a reçu le César du meilleur premier film pour Gainsbourg, vie héroïque et celui du meilleur film d’animation pour son adaptation du Chat du rabbin.

Philosophe, productrice des Chemins de la philosophie sur France Culture, Adèle Van Reeth est l’auteure de plusieurs essais. »

Chronique :

Sur le ton de la conversation, Joann Sfar revient sur ce qu’est pour lui écrire aujourd’hui, sa façon de dialoguer et jouer entre et avec les médias. Le complexe de Shéhérazade est une ode à la culture populaire, à ses textes qui l’ont construit étant enfant et qu’il porte en lui encore aujourd’hui. En nous présentant ses références, il ne cesse de s’interroger sur la lecture, l’écriture et le pouvoir de l’imagination. Il évoque avec nous son enfance, la découverte de ses héros qui l’ont façonné. Pour lui, l’art est d’une importance capitale.

La lecture, l’écriture et plus généralement l’art, nous permet de réfléchir sur nous à travers le prisme de la fiction. Une capacité aux contours infinis qui nous élève de bien des manières et nous distingue de l’animal.

Il met à mal le discours simpliste de : seule une élite irait chercher des réponses par la lecture. Pour lui, peut importe le type de livre, l’important est de se laisser happer par un univers. Le pouvoir de l’imagination et l’inconscient feront le reste. On ne sait jamais ce que l’on cherche dans une œuvre, rien parfois, et subitement la lumière se fait en nous et nous en retirons quelque chose. Peu importe le média ou le genre, seule la réception compte.

Il évoque les auteurs qu’il a découvert, seul ou par ses études, les classiques et les super-héros, la philosophie et les bandes-dessinées sur une même étagère. Surtout ne pas mettre de barrière entre les genres, ne pas hiérarchiser, tel est son credo !

Le complexe de Shéhérazade est un livre sur l’amour des mots et du dessin. Un livre qui nous donne envie de découvrir encore et toujours !

10 réflexions sur “ »Le complexe de Shéhérazade » de Joann Sfar

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