Titre VF : La porte du ciel
Auteur : Dominique Fortier
Editions Les Escales, 2017.
Genre : Historique
» Mais il est un autre moyen de sortie d’un labyrinthe : c’est de s’inventer soi-même le chemin au fur et à mesure, jusqu’à la sortie, que l’on s’invente aussi. »
Résumé :
» Au coeur de la Louisiane et de ses plantations de coton, deux fillettes grandissent ensemble. Tout les oppose. Eleanor est blanche, fille de médecin ; Eve est mulâtre, fille d’esclave. Elles sont l’ombre l’une de l’autre, soumises à un destin qu’aucune des deux n’a choisi. Dans leur vie, il y aura des murmures, des désirs interdits, des chemins de traverse. Tout près, surtout, il y aura la clameur d’une guerre où des hommes affrontent leurs frères sous deux bannières étoilées. Plus loin, dans l’Alabama, des femmes passent leur vie à coudre. Elles assemblent des bouts de tissu, Pénélopes modernes qui attendent le retour des maris, des pères, des fils partis combattre. Leurs courtepointes sont à l’image des Etats-Unis : un ensemble de morceaux tenus par un fil – celui de la couture, celui de l’écriture. »
Mon avis :
Nombre de livre traite de la ségrégation aux Etats-Unis, il faut donc à la fois sortir du lot et relater l’Histoire. Ici l’auteur prend le parti, et c’est ce qu’elle stipule dans une note à la fin du livre, de ne pas entrer pleinement dans le conflit en détaillant les avancées et les échecs de chaque bataille entre les Nordistes et les Sudistes. Elle souhaitait se concentrer sur les populations en prenant plusieurs points de vue et morceaux de vies, des planteurs, des femmes surtout et des deux côtés. Cela donne au roman un caractère singulier, à la fois sentimental et historique.
Si ce procédé est original, j’ai trouvé que l’auteur effleurait parfois des sujets qui auraient mérités d’avoir plus d’importance au sein de l’intrigue : comme la place de Eve, une femme ni esclave ni blanche, métisse qui ne sait pas qui elle est ni ce qu’elle doit vraiment faire. Un personnage qui n’a que trop peu de visibilité. A contrario, elle détaille parfois, selon moi, trop, la vie d’Eleanor, blanche, qui fait un mariage arrangé. Ce type de personnage est plus classique dans ce genre d’intrigue.
De même si la politique n’est pas approfondie, j’ai ressentie une inégalité dans son évocation, tantôt trop sur certains passages et parfois pas assez. La fin notamment se déroule rapidement pour prendre la pleine mesure de ce qui ce joue et ainsi l’impression de précipitation m’a laissé sur un sentiment mitigé. Les personnages ont un destin qui se clôt avec trop d’empressement pour que la crédibilité n’en soit pas entachée.
A noter également une originalité qui m’a parfois dérangé : la présence d’un narrateur. Ce procédé permet l’insertion de suspense et de réflexion mais m’a parfois fait sortir de l’intrigue.
En conclusion, un roman historique agréable mais trop léger à mon goût.
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Le résumé est très beau… C’est dommage que le reste ne soit pas aussi bien…
J’ai trouvé le récit trop léger dans son ensemble alors que je recherchais autre chose.
Je comprends…
Ce livre me tente bien mais je suis contente que tu donnes les points négatifs aussi :).
Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!
C’est un récit qui montre plusieurs facettes de cette période, à la fois multiple et trop classique dans son ensemble. Mais je le recommande tout de même si on ne cherche pas quelque chose de très détaillé sur les batailles et la politique.
Il m’intriguait beaucoup, mais les petits points négatifs que tu notes me font hésiter… Je verrai !
Je t’embrasse ma bichette ❤
C’est un bon et beau roman, mais j’en aurais voulu plus…
Il est dans ma PAL… je me demande bien ce que je vais en penser 🙂
Les avis sont très positifs dans l’ensemble. Je pense que je cherchais autre chose…
Je verrai si j’ai l’occasion de le trouver à la bibliothèque, sinon je passerai mon chemin ^^
C’est un beau roman, touchant mais j’en attendais trop….