»La mésange et l’ogresse » de Harold Cobert – Rentrée Littéraire 2016

Titre VF : La mésange et l’ogresse

Auteur : Harold Cobert

Editions Plon, 2016.

Genre : Policier

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 » Quoi qu’il en soit, si Dieu existe et qu’il a créer l’homme à son image, ce doit être un sacré salopard.  »

Résumé :

 » Une enquête romanesque au plus près de l’énigmatique épouse de Michel Fourniret pour tenter de cerner les terreurs de notre société à travers l’une des affaires les plus retentissantes de ces dernières années.

 » Ce que je vais vous raconter ne s’invente pas.  »

22 juin 2004. Après un an d’interrogatoires, Monique Fourniret révèle une partie du parcours criminel de son mari, « l’Ogre des Ardennes ». Il sera condamné à la perpétuité. Celle que Michel Fourniret surnomme sa « mésange » reste un mystère : victime ou complice ? Instrument ou inspiratrice ? Mésange ou ogresse ? Quoi de plus incompréhensible que le Mal quand il revêt des apparences humaines ? En sondant les abysses psychiques de Monique Fourniret, en faisant résonner sa voix, jusqu’au tréfonds de la folie, dans un face à face tendu avec les enquêteurs qui la traquent, ce roman plonge au cœur du mal pour arriver, par la fiction et la littérature, au plus près de la glaçante vérité.  »

Mon avis :

Un titre de la rentrée littéraire qui revient sur l’affaire Fourniret, l’ogre des Ardennes. Ici l’auteur prend le parti de placer la femme de Fourniret, Monique, en personnage principal, pendant toute la durée de la mise en examen, soit un an d’enquête et de procès verbaux que l’auteur nous retrace.

Paris risqué, mais paris réussi, car nous n’avons pas affaire à un simple livre sur un tueur en série, mais bien à un livre sur la psychologie et la question d’être tueur. A travers l’enquête des policiers, le profil établi de Michel mais surtout de Monique, c’est tout un arsenal de question que l’on se pose tous en écoutant ces récits aux informations, qui est ici convoqué. Nous entrons au cœur de l’intimité de ce couple et surtout au plus profond de la psychologie. L’auteur met en garde au début du roman : ce que nous allons lire est belle et bien une fiction. Même si la chronologie et les faits sont réels et respectés, les noms sont changés. Même si l’auteur à eu accès aux procès verbaux, il est évident que la fiction joue ici un grand rôle, comme dans la reconstitution. Mais le réalisme est saisissant et le lecteur ne peut s’empêcher de se jeter corps et âme dans la lecture.

Placer le personnage de Monique, en protagoniste principal est une façon originale d’aborder l’enquête Fourniret. Elle représente autant d’incohérence que son mari et fascine le lecteur qui veut comprendre cette femme et son rôle. De plus le style de l’auteur est loin d’être morbide et voyeuriste. Il relate et nous fait nous sentir mal à l’aise devant le naturel de ce personnage. Un vrai tour de force pour une histoire de ce type.

En conclusion, un livre plaçant l’enquête Fourniret sous un angle nouveau…

COUP DE COEUR

10 réflexions sur “ »La mésange et l’ogresse » de Harold Cobert – Rentrée Littéraire 2016

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  3. Je pense que ça doit être assez intéressant à lire, mais qu’il faut quand même être dans le bon état d’esprit pour l’apprécier. Perso, je peux avoir du mal avec les romans inspirés de faits réels, surtout quand ils sont récents.

    • Je comprends tout à fait, il faut savoir à la fois entrer dans le roman mais aussi réussir à s’en détacher suffisamment pour apprécier l’oeuvre littéraire et non juger les faits réels…

    • Je pense que celui-ci te plaira alors, car nous entrons dans le cœur de l’enquête et une bonne partie traite de la psychologie et des profils des meurtriers. C’est très intéressant surtout lorsque l’on sait que l’auteur à eu accès aux procès verbaux, aux rapports et à énormément parlé avec les inspecteurs. Cela se sent dans le livre, sans nous abreuver de détails insignifiants, au contraire nous entrons de plein fouée dans le milieu intime des Fourniret.

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